pee-wee-wee et ceepeebee vont à la chasse au bambi: programme culturel orienté-enfant.

mardi 9 octobre 2007

oh non monsieur le président!

nous ne voulons pas être grands / géants tout de suite! en même temps, la compagnie des fous et des géants noirs peut être chouette aussi. on en reparle à la récré monsieur le président.


mardi 4 septembre 2007

Eva Joly

La France « responsabilise ses enfants et ses fous et déresponsabilise ses élites »

Dans un entretien donné aujourd’hui 4 septembre à France-Info, Eva Joly, qui fut juge au pôle financier au Palais de justice de Paris entre 1990 et 2002, revient sur les déclarations faites par M. Nicolas Sarkozy lors des journées du Mouvement des entreprises de France (Medef). Le président de la République avait déclaré qu’il allait interdire la pratique des dénonciations anonymes et dépénaliser le droit des affaires et les abus de biens sociaux. Eva Joly dénonce ces déclarations (contraires à l’évolution des législations en Europe et dans les pays de l’OCDE) et accuse la France de « choisir de soutenir les délinquants contre les victimes ». Elle affirme ne pas comprendre un pays qui « responsabilise [juridiquement] ses enfants et ses fous et déresponsabilise ses élites ».

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lundi 16 juillet 2007

Répression des mineurs : le contre-exemple américain

Le 5 juillet, au terme d’un examen mené tambour battant par la ministre de la justice Rachida Dati, le Sénat français a adopté le projet de loi renforçant la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs. L’Assemblée nationale en débattra à son tour à partir du 17 juillet. Les peines minimales instaurées par ce texte s’appliquent aux mineurs ; s’ils sont âgés de plus de 16 ans, ceux-ci se voient retirer l’excuse de minorité dès le troisième acte de violence.

[...]

C’est dans ce contexte qu’un éditorial de l’International Herald Tribune (1) vient rappeler le caractère à la fois « inhumain et contre-productif » de la suppression du traitement spécial pour les mineurs. Au cours des dernières décennies, en effet, les Etats américains ont jugé un nombre croissant de mineurs comme des adultes, en les enfermant dans les mêmes prisons que ces derniers. Or, comme l’a encore montré une étude (2) publiée au printemps dernier par l’American Journal of Preventive Medicine, cette politique a eu des conséquences désastreuses : les enfants concernés ont, par la suite, commis davantage de crimes violents que ceux qui avaient été jugés et incarcérés en tant que mineurs. En outre, souligne le journal, la moitié de ceux qui avaient été traduits en justice dans ces conditions n’ont pas été condamnés — mais ont tout de même fait de la détention préventive avec des adultes.

Enfin, il est établi que les mineurs noirs ont davantage de « chances » d’être jugés et condamnés comme des adultes. La déclaration de M. Nicolas Sarkozy justifiant la modification de l’ordonnance de 1945 par le fait que « les mineurs de 1945 n’ont rien à voir avec les géants noirs des banlieues d’aujourd’hui », le 28 juin 2006 en conseil des ministres (lire « La discipline s’impose dès le berceau »), ne permet pas d’affirmer qu’il n’en sera pas également ainsi en France. Un paradoxe au moment où la France, au nom de la protection des mineurs, prend une part active à la campagne internationale pour la libération et la réinsertion des enfants-soldats.


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